C’est l’histoire d’un rêve qui prend vie  là où l’espoir n’existait plus.

Nous sommes au début des années  2000, en plein cœur de la Seine-Saint-Denis, département tristement célèbre pour ses records d’échec scolaire et de violence. Département montré du doigt, condamné et souvent abandonné.
Au lieu de se demander  à qui incombait la faute, c’est en cherchant les solutions à nos problèmes, que ce rêve prit naissance à Aubervilliers.

 

Ainsi, au milieu d’une banlieue où les taux de réussite au brevet avoisinait les 30%, l’association Réussite, alors forte de près de 10 ans d’expérience, décide de faire de l’échec scolaire son cheval de bataille. Elle ouvre alors le premier établissement privé d’enseignement secondaire de culture arabo-musulmane.

 

C’est alors le début d’un long et périlleux parcours où rien n’est laissé au hasard :

  - le programme intégral de l’éducation nationale, auquel est ajouté l’arabe comme  deuxième langue vivante dès la         sixième et une heure facultative d’éducation religieuse
- un enseignement de pointe où l’accent est volontairement mit sur les matières principales notamment en mathématiques et en français
- un cadre respectable et respecté dans lequel les élèves s’épanouissent
- une sensibilisation sur le respect de l’environnement avec des classes vertes en Normandie où l’élève apprend à apprécier et respecter la nature
- une ouverture sur la société avec de nombreuses participations culturelles (commémoration du 8 Mai 1945 au chemin des Dames (cimetière) - musée de Rethondes,  participation annuelle à « Savantes Banlieues » à l’Université Paris 8…)

Et les résultats sont au rendez-vous !!!
Les résultats au diplôme national du brevet (DNB) des années 2005, 2006 et 2007 ont été respectivement de 100 %, 93 % et 100%. En 2007, une grande majorité des élèves ont eu leur brevet avec mention : 4 mentions “Assez bien”, 9 mentions “Bien” et 5 mentions “Très Bien”.

Ce défi est d’ailleurs salué et encouragé par bon nombre de médias : presse locale, nationale, internationale, radio, internet, tous positifs et encourageant (Le Monde de l’Education nous a consacrés deux articles).
Aussi,  les relations avec les autorités sont plus que bonnes : académie, préfecture, mairie d’Aubervilliers et avoisinantes, rectorat, etc.

 

Mais où est donc le problème ?

Le problème est que l’établissement a souhaité passer sous contrat d’association avec l’Etat dès son ouverture en 2001 et espérait bénéficier de la « discrimination positive » pour obtenir ce contrat sa troisième année au lieu des cinq ans requis.
Le problème est que ce contrat n’a pas été accordé la troisième année, ni la cinquième, comme tout le monde, et  en est aujourd’hui à sa septième année.
Le problème est qu’au jour d’aujourd’hui, le travail et les sacrifices de dizaines de personnes ne suffisent plus pour maintenir ce projet, et que sans le passage en contrat associatif avec l’Etat, il peut tendre à disparaître.
A suivre donc, avec l’espoir que ce retard ne tient pas d’un problème bureaucratique ni d’une position injustifiée prise contre nous.